- Fédération regroupant toutes les associations
provinciales de camionnage du pays.
- Représente plus de
4 500 transporteurs.
- La plupart sont de petites entreprises
familiales.
- Transporte 90 % des produits de
consommation et des produits alimentaires.
- Représente les deux tiers du commerce entre le
Canada et les États-Unis.
- Le camionnage se distingue des autres modes de
transport par les services offerts.
- Aucun autre mode de transport ne peut offrir un
service rapide, porte-à-porte à chaque entreprise, collectivité et personne au
pays.
- Emploie environ 388 000 travailleurs.
- Le camionnage a contribué, en 2010, par près de
17 milliards de dollars au produit intérieur brut du Canada, soit plus que
les modes de transport aérien, maritime et ferroviaire réunis.
- Le camionnage est un l’un des principaux indicateurs
de l’activité économique.
- L’industrie canadienne du camionnage est en
train de se relever d’une récession au cours de laquelle le volume a chuté
d’environ 30 %.
- L’économie canadienne a connu une reprise
impressionnante, mais les perspectives demeurent incertaines en raison de la
situation économique préoccupante aux États-Unis, de la force du dollar canadien
et de la hausse du prix de l’essence.
- Le transport vers les États-Unis, le principal marché
et la principale source de croissance de l’industrie depuis plus de
20 ans, demeure très fragile.
- Sur le plan du camionnage transfrontalier, le
niveau d’activité demeure bien inférieur à celui qui prévalait avant la
récession.
- Cette situation pose des problèmes en ce qui a
trait à l’utilisation de l’équipement et de la rentabilité.
- Les taux de fret ne suivent pas la reprise
économique.
- L’incertitude économique, combinée à l’accès
restreint aux capitaux, a nui à l’achat de nouvel équipement. Par conséquent,
les camions prennent de l’âge et les transporteurs ont du mal à remplacer leurs
véhicules plus anciens et à investir dans des camions émettant moins de gaz à
effet de serre (GES) et dans des pièces de rechange permettant de réduire les
émissions de GES des véhicules existants.
Réglementation sur les
émissions : camionnage
Année |
Règlement |
Coût |
Rendement du
carburant |
2007 |
Élimination des PM |
+8 000 $/unité |
–2 % à –4 % |
2007 |
Carburant diesel à très faible
teneur en soufre |
+0,02 $/l à 0,04 $/l |
–2 % à –3 % |
2010 |
Élimination des oxydes d’azote |
+10 000 $/unité |
–2 % à –3 % |
2011 |
Mandat sur le biodiesel |
+0,01 $ à 0,08 $/l |
–2 % à –3 % |
2012 |
Norme sur les économies de
carburant |
À déterminer |
À déterminer |
- Peu d’industries, à tout le moins dans le secteur
des transports, sont soumises à une réglementation aussi sévère en matière
d’émissions.
- Les efforts sont concentrés sur l’élimination
des émissions contribuant au smog (matières particulaires [PM], oxydes
d’azote).
- Depuis 2010, tous les nouveaux moteurs sont anti-smog.
- Cependant, ces bienfaits ont un prix :
coûts d’achat et d’entretien plus élevés ET pénalités liées au rendement du
carburant.
- La nouvelle réglementation sur le biodiesel ne
fera qu’aggraver la situation : augmentation du prix de l’essence, baisse
du rendement du carburant et hausse des frais d’entretien.
- Environnement Canada se tourne maintenant vers
les émissions de GES provenant de camions lourds, un phénomène presque
totalement attribuable à la consommation de carburant.
- Dans un rapport de la Table ronde nationale sur
l’environnement et l’économie, publié en 2007, on indique que l’amélioration du
rendement du carburant des camions constitue, « pour le Canada, le moyen
de réduire les émissions de GES le plus intéressant, tout juste après la
capture et la séquestration du carbone ».
- Puisque sa réglementation sur la qualité de
l’air entraîne une augmentation de la consommation de carburant, le
gouvernement fédéral prépare une réglementation sur l’économie de carburant.
- Cependant, les règlements à venir ne viseront que
les tracteurs et aux moteurs, pour lesquels l’économie de carburant possible
est limitée.
- Le carburant constitue le deuxième plus
important élément de coût.
- En moyenne, les prix de gros du diesel ont
augmenté de 35 % annuellement.
- Ils s’approchent les niveaux de 2008, année où
le premier ministre avait promis de réduire la taxe d’accise sur le diesel de
50 %.
- Pendant la récession, les ventes de camion ont
chuté de façon importante.
- Les transporteurs ont retardé le renouvellement
de leur parc, utilisant ainsi des camions de plus en plus âgés et se retrouvant
avec une surabondance d’équipement usagé.
- L’incertitude économique, le retard dans l’ajustement
des tarifs et l’accès restreint aux capitaux continuent de nuire aux
investissements.
- Les ventes de nouveaux camions remontent peu à
peu, mais seulement pour le remplacement de camions existants.
- Il ne peut y avoir de meilleur moment pour
inciter les transporteurs à faire des choix correspondant aux objectifs
environnementaux du gouvernement.
- Le Canada entend atteindre les objectifs établis
en matière d’émissions de GES.
- L’industrie doit récupérer les pertes en économie
de carburant attribuables à la réglementation sur les émissions et sur le
biodiesel.
- La norme proposée en matière d’économie de
carburant pour les camions lourds est un bon point de départ, mais son
incidence sera limitée; elle ne s’appliquera qu’aux nouveaux tracteurs et
moteurs, et les acheteurs ne seront pas tenus de se procurer des camions qui
satisfont aux normes sur les émissions de GES. Ils auront encore le choix.
Réductions des émissions
de GES grâce à la technologie écoCamion
Technologies et dispositifs écoCamion |
Économies annuelles en carburant |
Réductions annuelles en GES par camion |
Coût
($/unité) |
Anti-marche au ralenti (groupe auxiliaire
de bord) |
90 % (carburant dépensé lors de la marche au ralenti) |
13,5 tonnes |
7 500 $ |
Aérodynamisme du tracteur |
2 % |
2,5 tonnes |
1 050 $ |
Pneus à faible résistance au roulement |
5 % |
8,5 tonnes |
500 $ |
Carénage entre le tracteur et la remorque |
2 % |
2,5 tonnes |
900 $ |
Jupes latérales pour la remorque |
4 % |
5 tonnes |
1 700 $ |
Aérodynamisme de l’arrière de la remorque |
6 % |
7,5 tonnes |
3 150 $ |
- L’initiative écoCamion de l’Alliance
canadienne du camionnage combine les nouveaux moteurs anti-smog, désormais
obligatoires à des technologies et à des dispositifs éprouvés pour les
tracteurs et les remorques, permettant d’améliorer le rendement du carburant
et, par conséquent, de réduire les émissions de GES.
- Cette initiative s’inscrit dans la lignée du
programme Smartway de l’Agence des États-Unis pour la protection de
l’environnement.
- Si le parc canadien (300 000 camions
de classe 8) adoptait l’ensemble des mesures proposées, la consommation
d’essence serait réduite de 4,1 milliards de litres et les émissions de
GES seraient réduites de 11,5 millions de tonnes, et ce, annuellement.
- Il s’agit de l’équivalent de 2,6 millions de
voitures ou de 90 000 camions en moins sur les routes.
- Voici une autre façon de présenter la
situation : deux camions voyagent de Vancouver à Toronto
(4 400 km). L’un est équipé des dispositifs écoCamion, lui
permettant de réaliser des économies de carburant de 17 %; il se rend à
bon port. L’autre, sans ces dispositifs, manque d’essence autour de Wawa, en
Ontario, soit à 750 km de Toronto.
- Des économies seraient réalisées au fil du
temps, moyennant des frais initiaux.
- Il existe des primes environnementales pour les
nouveaux tracteurs, mais le financement se fait rare, surtout pour la
modernisation des camions.
|
Canada |
États‑Unis |
Année |
Annuel (%) |
Cumulatif (%) |
Annuel (%) |
Cumulatif (%) |
1 |
20,0 |
20,0 |
33,3 |
33,3 |
2 |
32,0 |
52,0 |
44,5 |
77,8 |
3 |
19,2 |
71,2 |
14,8 |
92,6 |
4 |
11,5 |
82,7 |
7,4 |
100,0 |
|
Solde |
17,3 |
Solde |
0,0 |
- Les taux canadiens de déduction pour
amortissement (DPA) pour l’achat de nouveaux tracteurs devraient être accélérés
afin de permettre le renouvellement rapide du parc et d’encourager l’achat de
camions lourds qui satisferont à la nouvelle norme sur les émissions de GES.
- Les transporteurs des États-Unis devront se
conformer à la même norme, mais pourront radier de leurs tracteurs en
4 ans, contre 8 ans au Canada.
- Le budget de 2008 a accordé
un taux de DPA accéléré pour les sociétés ferroviaires afin de les aider en ce
qui touche les propositions de règlements sur les émissions des
locomotives.
- Les fabricants bénéficient d’un amortissement d’un an pour les
technologies environnementales.
- Pourquoi l’industrie
du camionnage, qui doit déjà se plier à des règles strictes pour ce qui est des
moteurs et du carburant, n’est-elle pas traitée de la même façon?
- Il faut intégrer des systèmes de propulsion
alternatifs (p. ex. hybrides électriques, gaz naturel liquéfié),
lesquels sont prêts à être utilisés.
- Le Québec accorde des taux de DPA accélérés, lesquels
s’établissement maintenant à 60 % pour les tracteurs et à 85 % pour
les camions fonctionnant au gaz naturel liquéfié.
- Programme de mise à niveau, d’une durée limitée,
pour doter les remorques et les tracteurs existants de technologies et de
dispositifs permettant de réaliser des économies de carburant.
- Compléter la réglementation touchant les émissions
de GES des véhicules lourds (ne concernera que les nouveaux tracteurs).
- Se fier à la désignation Smartway de l’Agence
des États-Unis pour la protection de l’environnement afin de déterminer
l’admissibilité.
- Le programme comprendrait des rabais ou des subventions.
- Ce n’est pas un bon moment pour recommander
l’adoption de nouvelles mesures coûteuses.
- Les recommandations auront des retombées
limitées pour les finances fédérales, mais des conséquences beaucoup plus
importantes sur la réduction des GES et le soutien accordé aux fabricants
canadiens offrant les technologies en cause.
- L’accélération des taux de DPA ne touchera que
les nouveaux tracteurs conformes aux règles en matière d’émission de GES, et
non tous les nouveaux tracteurs; elle ne s’appliquera pas non plus au parc
existant.
- Les expériences précédentes laissent croire que
la société bénéficiera de retombées importantes pour un investissement modeste.
- L’ancien programme de Ressources naturelles
Canada pour les groupes auxiliaires de bord offrait un rabais de 20 % et a
engendré 31 millions de dollars en investissements privés pour
6 millions de dollars en dépenses gouvernementales.
- De plus, le premier ministre s’était engagé, en
2008, à réduire de moitié la taxe d’accise de 0,04 $ par litre sur le
diesel.
- L’Association serait plutôt réceptive à l’idée
d’utiliser les recettes pour financer le programme de mise à niveau.
- La taxe d’accise sur le diesel génère des recettes
annuelles d’environ 1 milliard de dollars; cette somme provient en grande
partie des camionneurs. Une réduction de 50 % représenterait
500 millions de dollars. Si la moitié était consacrée à un programme de
rabais, 250 millions de dollars seraient alors disponibles.
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